Un voyage culinaire à New York n’est pas parfait tant que l’on n’a pas mordu au moins une fois dans un succulent sandwich au pastrami de Katz’s. Le pastrami fait partie de la Big Apple comme les taxis jaunes et les gratte-ciels.
De la cuisine juive
Il y a environ 150 ans, selon la légende, un boucher juif de New York aurait vendu pour la première fois du «pastrami on rye» – du pastrami sur du pain de seigle. Il aurait reçu la recette pour la fabrication de cette charcuterie d’un immigrant roumain. L’origine de cette spécialité de viande saumurée et fumée se trouverait apparemment dans la cuisine juive d’Europe de l’Est. Le nom proviendrait de la langue roumaine, dans laquelle «pastrama» signifie «viande conservée». Dans le New York multiculturel, cela se serait ensuite transformé en «pastrami», en référence au «salami» de Little Italy.
De la viande de bœuf au lieu de viande d’oie
L’idée de base du pastrami, comme c’est souvent le cas, est de conserver la viande en la salant et en la fumant. Dans la cuisine juive d’Europe de l’Est de l’époque, il s’agissait principalement de viande d’oie. D'ailleurs, le premier pastrami de New York était encore du «goose pastrami» – du pastrami d’oie. Toutefois, cela a rapidement changé, car la viande de bœuf était beaucoup plus courante aux États-Unis que la viande d’oie. Aujourd’hui, on utilise toujours de la poitrine de bœuf pour fabriquer du pastrami.
Do it yourself!
Aux États-Unis, on trouve du pastrami dans tous les supermarchés, alors qu’on a longtemps dû le chercher chez nous. On peut désormais trouver du pastrami sur nos étals de viande ou dans la restauration. Le chef Michael Becker a dû lui aussi attendre d’avoir 33 ans avant de déguster son premier morceau de pastrami dans la cuisine du Kafischnaps à Zurich. Depuis lors, il n’a pu se défaire de l’envie de reproduire cette révélation gustative. Dans la cuisine du Kafischnaps à Zurich, il a finalement trouvé du temps et s’est mis à fabriquer son propre pastrami: «Il s’agit de l’utilisation passionnante d’un morceau de viande que l’on ferait braiser normalement. En outre, avec un peu de patience, on obtient un produit de longue conservation qui peut être transformé en plats pleins d’effets et de saveurs avec peu d’efforts».
Michael Becker
a commencé sa formation de chef à Berlin, à l’âge de 23 ans. Aujourd’hui, il a derrière lui plusieurs années d’apprentissage, de voyages et d’expériences professionnelles dans les cuisines les plus diverses d’Allemagne et de Suisse. En tant que chef de la petite cuisine du Kafischnaps à Zurich, il apprécie d’avoir un peu de temps pour des essais – par exemple pour faire du pastrami – en plus de ses activités quotidiennes.