Détention d’animaux

Élevage et alimentation des animaux

Tierhaltung
L’élevage dans le respect des espèces – qui englobe aussi un fourrage adéquat – a plusieurs avantages: les animaux sont en meilleure santé, ont moins besoin de médicaments et se sentent bien. Cela exerce également un effet positif sur la qualité de la viande.

Les exploitations agricoles, la Confédération et les cantons collaborent étroitement en matière de détention, d’alimentation et de santé des animaux. Alors que les lois fixent déjà des standards élevés, des programmes facultatifs veillent à un bien-être animal supplémentaire.

Lois suisses sur la protection des animaux

Les lois suisses prévoient une détention des animaux proche de la nature: ainsi, les veaux doivent impérativement être détenus en groupes depuis la deuxième semaine de vie jusqu’à l’âge de 4 mois et bénéficier d’une stabulation libre. Ils doivent par ailleurs disposer à volonté de fourrage grossier, c’est-à-dire d’herbe et de foin. Ce fourrage grossier donne par ailleurs sa couleur rose à rougeâtre à la viande de veau.

La loi réglemente aussi les durées de transport: alors que dans l’UE, un temps de transport pouvant atteindre 24 heures est autorisé, en Suisse, les animaux peuvent être déplacés pendant 8 heures au maximum, dont 6 heures de trajet.

La législation sur la protection des animaux est constamment adaptée et son application est contrôlée. Depuis 2018, par exemple, les porcs ont plus de place et ont accès en tout temps à de la paille, à du fourrage grossier et à du matériel d’occupation. La loi suisse définit également l’espace minimal nécessaire par animal et l’importance des effectifs.

Programmes facultatifs concernant la détention des animaux

La Confédération soutient également des programmes facultatifs pour l’amélioration de la détention des animaux. Les plus importants sont le SST et le SRPA.

Le SST

Le programme «Système de stabulation particulièrement respectueux des animaux» améliore encore la détention des animaux, car ses exigences dépassent les lois en vigueur. Parmi les animaux de rente, 62 % bénéficient du SST (état 2021). 

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Le SRPA

Les animaux apprécient aussi l’air frais, c’est pourquoi le programme «Sorties régulières en plein air» prévoit que les porcs et les bœufs disposent d’un espace extérieur en dur. Cela permet notamment aux porcs de bénéficier d’une plus grande surface totale. 88 % des exploitations agricoles suisses participent à ce programme facultatif (état 2021).

Rien que de l’herbe, pas d’hormones pour favoriser le rendement

Dans notre pays, les aliments sont soumis à une règlementation stricte, tout comme la détention: on utilise uniquement des aliments respectueux des espèces et de l’environnement, non modifiés (exempts d’OGM) et sans farines animales. Les hormones et les antibiotiques destinés à stimuler le rendement sont interdits en Suisse depuis plus de 20 ans.

Cela tombe bien, car la Suisse est un pays d’herbages. Nous ne pouvons utiliser nous-mêmes l’herbe qui pousse dans nos prairies, nos prés, nos steppes et nos Alpes. Les vaches, chèvres, moutons et autres ruminants en revanche peuvent s’en nourrir et nous permettent ainsi de produire de précieuses denrées alimentaires, de la laine et du cuir.

Des aliments indigènes dans la mangeoire

En Suisse, les animaux de rente mangent essentiellement de la nourriture de production indigène dont près de 83,7 % poussent dans nos prairies et nos champs (état 2019). Le reste est constitué de céréales – provenant d’Europe – et de soja. Selon le Réseau soja, le tourteau de soja est issu à 95 % d’une agriculture responsable et certifiée.

Gaspillage alimentaire? Pour le porc, tout est bon!

Dans notre pays, les porcs valorisent dans une large mesure les sous-produits de la production alimentaire: du petit-lait issu de la fabrication de fromage aux épluchures provenant de la production maraîchère, en passant par des produits de mouture et de décorticage résultant de la transformation de céréales et de pommes de terre. La détention d’animaux de rente contribue ainsi fortement à réduire le gaspillage alimentaire.

    Priorité à la santé, chez les animaux aussi

    Grâce à une surveillance active et à une traçabilité sans faille de la viande fraîche, la Suisse est largement exempte d’épizooties. Des médicaments sont uniquement utilisés en collaboration avec un/une vétérinaire et font l’objet d’un procès-verbal.

    Des délais d’attente s’appliquent aux animaux après un traitement médicamenteux. Pendant cette période, il est interdit de vendre le lait ou la viande de l’animal concerné.

    Pour ceux qui veulent tout savoir:

    La viande suisse est durable.

    Apropos